Du 11 au 19 septembre, les Japonais ont été nombreux à se mobiliser contre le nucléaire, 6 mois après la catastrophe de Fukushima.
Les autorités ont fait preuve de quelques dérapages. Ainsi, l'arrestation (parmi d'autres au cours de la semaine) abusive d'un manifestant antinucléaire_ puis sa relaxe_, manifestant d'origine française (sous les invectives d'un groupe ultra nationaliste), montre le pays sous un jour peu démocratique! Voici une vidéo sous-titrée de l'arrestation puis une interview du couple franco-japonais ayant subi la répression.
Le Japon est loin d'être sorti de la catastrophe nucléaire: une radioactivité trop élevée est enregistrée sur l'ensemble du pays, des scandales sanitaires éclatent (du boeuf contaminé sur les étals), la pêche largement compromise par un milieu marin contaminé, des responsables de la centrale ne pouvant affirmer la fin des rejets d'eau contaminée, etc... La centrale continue de polluer.
Simulation de la dispersion des rejets de Fukushima dans l’océan au 15 juillet 2011
Source: Sortons du nucléaire.
Les responsables et le gouvernement restent encore très silencieux. Les Japonais en subissent les conséquences. Ils "ont brutalement appris que des indices d’une fusion des cœurs - comme la présence de tellurium- avaient été détectés par les experts dès la journée suivant le tsunami. Les faits n’ayant été révélés que trois mois après, la population n’a pas été informée en temps réel des risques majeurs qu’elle encourait. Les autorités japonaises n’ont pas non plus communiqué les premières mesures de radioactivité, permettant d’observer l’évolution et la dispersion du panache radioactif. Ainsi, les tout- premiers habitants évacués, qui s’étaient réfugiés dans la petite ville de Namié, se trouvaient en réalité dans un des lieux où les niveaux de radiation étaient les plus élevés." Source: Sortons du nucléaire.
En France, le 15 octobre, auront lieu des manifestations en régions. Renseignez-vous auprès du réseau Sortons du nucléaire. Vous y trouverez également des pétitions à signer.
Sources: réseau Sortons du nucléaire; Arte, le Globalmag.