L'incroyable odyssée de deux Japonais vers la centrale de Fukushima:
La situation selon le Réseau Sortir du Nucléaire:
Le 12 avril, la NISA (autorité de sûreté nucléaire japonaise) a décidé de requalifier la gravité de la catastrophe de Fukushima : celle-ci est désormais classée au niveau 7, le plus haut niveau de gravité de l’échelle INES [1]. Fukushima devient donc, après Tchernobyl, la 2e catastrophe nucléaire de l’Histoire humaine à atteindre un tel niveau de gravité de l’aveu même des partisans de cette énergie. Selon ce communiqué de la NISA, la radioactivité rejetée atteint 10 % de celle relâchée par Tchernobyl (ce qui est en soi déjà extrêmement grave). Mais selon un responsable de Tepco, l’opérateur de la centrale, "les rejets de radioactivité ne sont pas complètement stoppés, et nous craignons que la quantité de radioactivité rejetée par la centrale puisse au final excéder celle rejetée par la catastrophe de Tchernobyl en 1986." (Kyodo News, le 12 avril)
Le réacteur 1 de Fukushima Daiichi reste le sujet de préoccupation principal sur lequel Tepco concentre ses efforts. La situation est loin d’être maîtrisée pour ce réacteur.
La situation dans les réacteurs 2 et 3 est également toujours loin d’être résolue, les crayons de combustibles étant également très endommagés (mais moins que dans le réacteur 1). Il semble que la tranchée autour du réacteur 2 devrait permettre d’empêcher l’eau très radioactive d’être déversée dans l’océan pour quelques semaines.
Quant au nuage radioactif, la radioactivité lorsqu’il arrive en Europe reste très diluée et ne présente pas a priori un danger immédiat pour la santé. Il convient toutefois de rappeler que même la très officielle Commission Internationale de Protection Radiologique (CIPR) reconnaît que "toute dose de rayonnement comporte un risque cancérigène et génétique". Les normes qui définissent des seuils de radioactivité légalement admissibles ne sont pas des seuils d’innocuité, mais des seuils de "risque admissible".