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15 avril 2010 4 15 /04 /avril /2010 18:07

Logorama

François Alaux, Hervé de Crécy et Ludovic Houplain, Logorama, Oscar 2010 du meilleur court-métrage d'animation :

 

 

 

La migration Bigoudenn

École des Gobelins (Eric Castaing, Alexandre Heboyan et Fafah Togora), La migration Bigoudenn, 2004 :

 

 


 

 

 

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25 mars 2010 4 25 /03 /mars /2010 23:16

http://images.allocine.fr/r_760_x/medias/nmedia/18/72/30/98/19243042.jpg

La photo résume bien le film: loufoque, excentrique, dissident, aux personnages caractériels et affublés de tocs, une solidarité qui va et vient, sur fond de décor bancal, mais un film qui tient la route, bien construit, bien équilibré. Les héros se font valdinder à droite à gauche mais essayent, avec justesse et sincérité, de toujours de tirer le meilleur parti de tous ces évènements. La caméra est à l'aise, au service du film plutôt qu'à la "norme". Un dos qui craque et on tourne à 45 degrés: malaise partagé!


Un film virevoltant qui allie profondeur et légèreté. On se laisse entraîner avec plaisir et on goûte à ces vies décalées mais sincères.


http://images.allocine.fr/r_760_x/medias/nmedia/18/72/30/98/19208121.jpgPourquoi rêver d'un ailleurs? On est bien ici...


Mostra de Venise 2009: prix spécial du jury.
Soul Kitchen? Un régal!


Soul Kitchen, de Fatih Akin, 2010, avec Adam Bousdoukos...

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25 mars 2010 4 25 /03 /mars /2010 21:15

http://media.zoom-cinema.fr/photos/7751/affiche-une-piece-montee.jpg


Film ou téléfilm? Le doute est légitime...
Le mariage, ses tracas et ses hypocrisies sont bien là mais tout reste lisse. Et on s'ennuie car (presque) tout est prévisible:

- Oh un serpent! Et dans une église... Tenez-vous bien: il s'échappe de sa niche au moment où la tentation refait surface chez le prêtre, amoureux dans son temps, et qui retrouve son amour. La référence biblique est évidente mais le serpent est filmé plusieurs fois au cas où on ne l'aurait pas bien comprise.

- Le marié s'éclipse pendant la soirée et se retrouve seul dans un salon où une femme s'est endormie. Vous ne devinerez jamais: non seulement il s'agit de l'ex-fiancée du marié mais elle vêtue de rouge, couleur du désir (pour tout cinéphile ou littéraire qui se respecte; en même temps quand on achète des roses rouges, le message est clair...)! Ainsi,  le marié repense au passé et retombe un peu sous le charme de la belle, quelle surprise!

- Les nouveaux mariés doutent puis se rabibochent, ça alors! (On était si inquiet ;) )

- Une épouse malheureuse voudrait quitter son mari et le quitte à la fin du film, on n'avait rien vu venir, dites donc!

En résumé: la mariée est blanc, la fête au château, la belle-mère affreuse.

Mais le film voudrait nous dessiller (au cas où les évidences ne le seraient pas assez...): le curé ne veut plus faire du spectacle et renvoie tout le monde hors de son église; le repas est l'occasion de se lancer piques et vacheries avec un grand sourire; après minuit, on se dit enfin ses quatre vérités yeux dans les yeux et la chute de l'histoire tente de nous émouvoir.

Bref, le film cherche à déficeler ce qui semble bien tisser, à "démonter", superficiellement, ce qui semblait solide. Et la "pièce montée" s'écroule au cours du film à l'instar du gâteau pyramidale qui ouvre le film. Ce gâteau, effondré par terre, est "remonté" avec du caramel de dernière minute.

Finalement, l'important n'est-il pas de pouvoir recoller les morceaux, malgré les brisures de la vie?

Comme le chante Zaza Fournier (album Zaza Fournier, chanson Mon homme):

 

"Vivre a deux cent à l'heure, faner comme les fleurs,
Mourir de temps en temps et renaitre au printemps. "

Pièce montée, de Denys Granier-Deferre, 2009, avec Clémence Poésy, Danielle Darrieux, Christophe Alévêque...
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11 mars 2010 4 11 /03 /mars /2010 10:16
http://images.allocine.fr/r_160_214/b_1_cfd7e1/medias/nmedia/18/69/96/84/19151192.jpgSpoiler.

Voici un film très intéressant, épais, fourni, bien mené. A la fin du film, on apprend que le héros est fou et que tout ce qu'on a vu jusque là, c'était avec lui, dans sa tête. On a vu un monde fou et faux mais auquel on a adhéré. La difficulté avec laquelle on doit renverser la réalité, en même temps que le héros, en acceptant que ce que l'on croyait est faux, est captivante et consiste en la réussite du film. En effet, il y a deux intérêts. D'une part, le petit choc que l'on ressent à devoir accepter "une autre réalité" est très proche de ce que l'on peut effectivement ressentir en thérapie: résistance terrible, traumatisme revécu, tentatives pour intégrer les changements... D'autre part, on a fait du fou un être humain, en très grande souffrance mais complètement humain; un être accessible et pas si monstrueux.

http://images.allocine.fr/r_760_x/medias/nmedia/18/69/96/84/19202840.jpg"- Alors chef, on laisse nos armes à l'entrée de la prison?
- Mais je suis Marshall...
- Oui, mais ça ne compte pas."

La fin du film est par contre décevante car en inadéquation avec le reste du film. Tout au long de celui-ci, le héros est animé d'une énergie folle (sic) et paradoxale: trouver la vérité du lieu, qui se révélera être sa propre vérité, alors que c'est le mensonge qui lui permet de rester en vie. Sa vérité (meurtres divers, folie...) est intolérable et le monde qu'il avait inventé le protégeait d'elle. Sa force et sa volonté pour la découvrir n'est-elle pas, paradoxalement, le témoignage de sa grande envie de vivre? Son mensonge lui-même n'est-elle pas le signe de ce désir?

 Aussi, la chute du film est décevante: le héros fait semblant d'être retombé dans sa folie pour accéder à la lobotomie (étant un patient dangereux des années 1950) mais le signale à son psychiatre par une petite question: "est-ce qu'il vaut mieux vivre en monstre ou mourir en homme de bien?" Oublié le serment d'Hippocrate, la non-assistance à personne en danger, oublié ses convictions et son désir de comprendre l'homme dans ses plus sombres recoins: le psychiatre le laisse partir...


http://images.allocine.fr/r_760_x/medias/nmedia/18/69/96/84/19244447.jpgAh ces psys! Ca rouvre les plaies sans les panser. Désespérant...

Non seulement cela arrive dans le film comme un cheveu sur la soupe, cette pirouette pour faire une fin magistrale, mais cela pose de sérieux soucis! Un homme qui a retrouvé toute sa conscience et donc sa dignité peut ainsi disposer de sa vie. On pose des limites à ce que l'homme peut supporter comme souffrances (la fin du film n'étant pas préparée, elle n'a pas de cohérence interne; autrement dit, cela ressemble à un "présent de vérité générale", une opinion facilement assimilable, non questionnée). Or, l'être humain est par définition sans limites et sans cesse perfectible... L'homme peut se transformer, s'améliorer et se tromper, souffrir et être heureux. Depuis quand vérité est-elle synonyme de vie? Ne sommes-nous pas tous un peu névrosé? Qui peut vraiment voir la réalité? Poser l'homme en idéal dessert les propos mêmes du film.

Shutter Island, de Martin Scorsese, 2010, avec Leonardo Di Caprio, Mark Ruffalo...
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8 mars 2010 1 08 /03 /mars /2010 09:00

 

http://images.allocine.fr/r_160_214/b_1_cfd7e1/medias/nmedia/18/72/92/57/19222960.jpg
Un film américain sans finesse dont l'action se passe sur le sol des Etats-Unis, ça passe, c'est pour ainsi dire normal, ça colle avec le décor; mais venir sur le sol européen et chercher à s'y fondre, bizarrement ça coince.

Ce film est une comédie musicale, autrement dit, il est entre-coupé de scènes chantées: elles sont rarement entraînantes mais parfois amusantes et c'est toujours ça de pris!

Le héros est franchement énervant: réalisateur pendant l'âge d'or du cinéma italien, l'artiste souffre de son manque complet d'inspiration. Il se laisse malmené sous nos yeux pour nous faire comprendre à quel point tout cela est dur pour lui. Pourtant, impossible de compatir tant la fin du film est évidente. Quel coup scénaristique (oui, c'est ironique): tout le film que nous http://images.allocine.fr/r_760_x/medias/nmedia/18/72/92/57/19242872.jpgvoyons se passe juste avant que le héros-réalisateur ne commence le sien (le dernier mot du film c'est "action!"). Et son propre film est précisément ce que nous venons de voir: il va raconter sa vie et son amour des femmes... La "solution" est présentée dès le début, lors de la première séquence chantée, où toutes les femmes qui comptent pour lui font le show. Notre héros aura juste besoin du temps du film pour se rendre compte ce qu'on a compris depuis le début. C'est ce qui s'appelle de la finesse...

(légende) "Oui, maman", dit le casse-pied.

Pourquoi Nine? Après Huit femmes de notre François Ozon, un hommage à l'américaine (et on est le 8 mars, journée des droits de la femme, ça tomberait pile poil!)? L'hommage, si tant est que cela en soit un, concernerait plutôt Fellini et son 8 1/2 mais je ne le connais pas assez pour faire des liens!  Mais alors, "neuf" c'est pour dire que ce film-là est achevé et supérieur à celui de Fellini? Tout de même, cela semble  profondément prétentieux. Et pourtant, serait-ce le vrai réalisateur, Rob Marshall, qui parle à travers son personnage lorsque ce dernier, pendant une conférence de presse sur son prochain film dont il n'a à ce moment-là aucune idée, mais auquel il a déjà donné un titre, Italia, est interrogé sur le fait que ce n'est pas un titre modeste, explique que lorsqu'on fait un film , il ne faut pas l'être, car le nombre de personnes qui travaillent dessus est énorme. Il faut donc leur rendre hommage. A priori, l'idée n'est pas si mauvaise: si s'appuyer sur un maître pour apprendre (Fellini en l'occurrence) est nécessaire, il faut aussi finir par détruire le maître pour s'envoler. C'est vrai; on assiste simplement à la chute de Rob Marshall. Mais il a le mérite d'avoir essayé.

      http://images.allocine.fr/r_760_x/medias/nmedia/18/72/92/57/19249285.jpg

Ains
i, le film semble construit en copier-coller avec des morceaux d'Europe, d'Italie et de cinéma italien avec du liant américain qui affadit le tout. Par exemple: on attend pendant presque tout le film, cette scène de la Dolce Vitta, où la blonde sulfureuse se baigne dans la fontaine romaine. Au regard de l'affiche, on patiente pour voir Nicole Kidman! Mais au moment où celle-ci se promène avec notre héros, la nuit, dans des rues étroites et pavées, en s'arrêtant près de quelques fontaines... elle refuse son rôle de muse, enlève perruque et boucles d'oreilles pour soit-disant se montrer telle qu'elle est. C'est vrai qu'on avait quelques doutes lorsque, sur le chemin vers la fontaine, elle explique que ce que voit notre ami, ce n'est qu'une perruque et du fond de teint et que la vraie personne se trouve cachée en dessous (de la finesse, je vous dis!). Comment ça elle refuse son rôle de femme fatale?! Le problème, c'est que Nicole Kidman n'a rien d'une muse: aussi glaciale que les rues sombres et froides dans lesquelles elle marche, on ne voit toujours rien non plus lorsqu'elle prétend se mettre à nue (sans mauvais jeu de mots!)...

N'est pas muse qui veut... Même Nicole Kidman s'est dégonflée!
http://www.moviemail-online.co.uk/images/large/la_dolce_vita_5.jpg

Ce film manque d'Italie et d'Italiens: Sophia Loren semble là pour faire bonne figure et n'a même pas de rôle conséquent. Le vide est comblé avec une Française déguisée en Edith Piaf (Marion Cotillard, parce que les Etats-Unis l'aiment ainsi), une Espagnole glamour qui trompe allègrement son mari (un réel exotisme pour les puritains que ce cliché grotesque où l'on fait croire que l'adultère est "normal" dans les pays latins), l'Australienne dont j'ai parlé, une Anglaise charmante (mais âgée donc au rôle quelque peu limité) et des Américaines plus ou moins connues pour nous autres, Européens. Parmi elles, Stacy Ferguson, plutôt convaincante et aux scènes réjouissantes; Kate Hudson, une Américaine au look anachronique. Elle possède une élégance d'allumeuse et sa partie chantée et dansée rappelle franchement Britney Spears (cliquez sur cette dernière, je ne suis pas la seule à avoir fait le parallèle!;) ).

Bref, un film à voir pour rire de son manque d'épaisseur (Pénéloppe Cruz se rajoute bien  une grosse couche de poudre blanche sur le visage_ et sur le visage seulement, pas sur le cou, le décolleté et les bras, et elle a l'air d'un clown_  tout ça parce qu'elle est malade, mais rien n'y fait, on n'y croit pas). Sinon passez votre chemin! Celui-ci ne mène pas à Rome mais directement à Los Angeles. La musique du générique de fin du film est "Be italian": oui, on aurait bien aimé qu'il le soit vraiment...

 


 

 


Allez, une petite vidéo pour se remonter le moral, la quasi seule réussite du film (merci Fergie!): cliquez sur l'image ci-dessus.

Nine, de Rob Marshall, 2010, avec Daniel Day-Lewis, Marion Cotillard, Pénélope Cruz, Nicole Kidman, Sophia Loren, Judi Dench, Kate Hudson, Stacy Ferguson.
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16 février 2010 2 16 /02 /février /2010 10:34

http://images.allocine.fr/r_160_214/b_1_cfd7e1/medias/nmedia/18/72/58/82/19182433.jpg

Bright Star, Would I Were Stedfast as Thou Art

 1819, dans Life, Letters and Literary Remains de John Keats (1848):

 

Etoile éclatante, puissais-je comme toi être figé -

non pas dans une solitaire splendeur suspendue au dessus de la nuit,

et guettant, éternellement séparé par des couvercles,

Tel un malade de la nature, un ermite sans sommeil,

Les eaux mouvantes toutes entières à leur prêche

pour purifier par leur pure ablution les rives humaines tout autour de la terre,

ou fixant le masque nouvellement et doucement tombé de la neige

sur les montagnes et les landes;

Non - pas encore totalement figé, encore immuable,

pelotonné sur la poitrine mûre de mon bel amour,

pour ressentir à jamais son suave parfum et son automne,

à jamais éveillé en une douce agitation,

immobile, immobile pour entendre son souffle arraché à la tendresse

et ainsi vivre pour toujours - ou sinon me pâmer dans la mort.

 

(Adaptation trouvée ici)



Peu à dire sur ce film si délicat: j'aurais peur en bruissant trop de mots de détruire la magie et la poésie que ce film a su insuffler! Il a agi un peu comme une fée qui aurait soufflé doucement sur de la poussière d'or pour en couvrir les spectateurs et que nous nous soyons tous réveillés étourdis afin la projection, sans vraiment avoir pris conscience de ce qui venait de se produire. Plusieurs jours ont passé mais les paillettes sont encore là.

Le héros, John Keats... Des airs d'éternel adolescent, des ailes d'albatros bien encombrantes (si, vous savez, le poète de Baudelaire!)... se nourrit-il d'autre chose que de sentiments, d'absolus et d'idéaux ce garçon si mince et si fragile?

L'héroïne, Fanny Brawne... Jeune fille moderne qui tombe d'amour, volète comme un papillon (gracieux certes, mais à l'espérance de vie limitée), étincelle, avant de s'enfermer dans une petite cage de chagrin, construite avec les poèmes de son Amour disparu.

Ultime précision: oui, le poème, Bright Star, a bien été écrit par le poète pour sa dulcinée.

 

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15 février 2010 1 15 /02 /février /2010 20:39

http://images.allocine.fr/r_160_214/b_1_cfd7e1/medias/nmedia/18/70/33/90/19223389.jpg

Dessine-moi la mer, demande un petit garçon blond...  
Océans est une plongée dans l'immensité, dans un univers qui nous est presque aussi inconnu et non familier que l'espace: les découvertes à y faire sont encore énormes. Ce que l'on connaît déjà représente si peu: si les scènes offertes sont parfois du déjà-vu, d'autres sont surprenantes. Avec une constante: la vie montrée dans sa beauté et sa cruauté.

Spectacle de dentelles, de robes, de rubans, de masques, d'iris colorés, de ballets, d' acrobaties, poissons-danseuses-étoiles, étoile de mer sur mille mini pattes pour les filles; batailles, luttes inégales, et oiseaux-torpilles pour les garçons; scènes d'entraide entre poissons-dentistes et gros mammifères et enfin spectacle de l'Homme qui perturbe par ses pêches insensées, sauvages et cruelles, la pollution extra-océanique...

L'harmonie entre l'homme et la nature est montrée notamment au cours d'une scène de nage commune entre un plongeur et un requin: les animaux ne parleront pas, ne se révolteront pas, nous seuls pouvons le faire. Le regard envoutant d'une loutre qui disparaît peu à peu dans l'ombre de l'onde, en fin de film, se veut bouleversant. Certes, il n'y a pas de culpabilisation excessive, le documentaire cherche avec beaucoup de diplomatie à nous alerter: Jacques Perrin visite ainsi avec son petit fils, ce petit garçon blond qui veut savoir, un hall immense où sont épinglés, tel des papillons, les espèces disparus ou en voie de disparition. Tous ces animaux vont dans une même direction, imperturbable, tandis que les deux personnages semblent remonter le cours du temps. Sommes-nous dans un futur proche ou déjà dans le présent au cours de cette scène? La visite se termine devant un aquarium gigantesque où l'on imagine vouloir maintenir vivant un peu de la diversité que le film nous a montré. Pourrons-nous vivre dans un monde artificiel? L'homme doit-il continuer sur sa volonté de maîtrise du monde pour y survivre ou apprendre à y vivre en son sein? Car, une chose est certaine: la nature, la planète, n'ont pas besoin de l'homme pour continuer ses millénaires d'existence.

Une seule alerte sur ce documentaire: les expressions utilisées telles que "sanctuaire blanc" ou "territoire vierge" doivent nous alerter la possibilité de faire de l'écologie un nouvel ordre sacré, au détriment du libre-arbitre et de la démocratie. Ceci n'est pas une exagération: Hans Jonas, auteur du Principe de la responsabilité (1979), estimait déjà qu'une dictature pouvait être nécessaire si c'était le seul moyen pour sauver l'humanité (une citation très prochainement pour étayer ce propos).

« L'homme est le seul être connu de nous qui puisse avoir une responsabilité », Hans Jonas.

Enfin, notons que Fondation Total et EDF ont participé à la production de ce film. Je reparlerai de la pertinence de leur présence dans un très prochain post.
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24 janvier 2010 7 24 /01 /janvier /2010 10:45

Pourquoi tant de films sur l'apocalypse du monde ces derniers mois?


Il y en a eu beaucoup depuis 2001 avec, en particulier, New York, détruit ou très mal en point, comme si multiplier les représentations de la catastrophe du 11 septembre étaient nécessaires pour l'assimiler complètement (du moins pour les Américains).
Les espoirs pour le futur sont-ils si inexistants que l'on n'arrive même plus à imaginer l'avenir? Certes le poids du matérialisme ambiant n'aide pas aux envolées lyriques.

On trouve, dans beaucoup de ces films, le reflet de la peur de réussir à s'autodétruire : réchauffement climatique, pollution, nucléaire... Et si le monde disparaissait vraiment à cause de nos actions? Ce n'est plus la peur d'une puissance divine ou surnaturelle, c'est plutôt la prise de conscience de notre propre puissance et de nos limites. Bref, prenons plutôt tous ces films qui cultivent l'oiseau de mauvaise augure comme des représentations de notre sidération face à l'ampleur de notre responsabilité. Un peu comme l'adolescent qui brise sa coquille d'enfant et qui s'éblouit de la lumière du monde adulte... Il faut du temps et des histoires pour grandir!


http://peinture.video-du-net.fr/images/tableaux-celebres/Pieter%20Bruegel%20l%27Ancien,%20la%20Tour%20de%20Babel.jpg
Pieter Brueghel L'Ancien, La Tour de Babel,
Musée de Kunsthistorisches, Vienne, 1563.


Pour en savoir plus, voici un article de René Barbier, professeur émérite en Sciences de l'éducation à Paris 8, publié sur son site "Le journal des chercheurs": "L'An 2012, la fin du monde et le mythe de l'Arche de Noé".


     
Vous pouvez aussi lire une nouvelle peu connue de Jules Verne L'éternel Adam sur Wikisource (une fois sur la page, cliquez sur le lien externe).
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23 janvier 2010 6 23 /01 /janvier /2010 15:25
http://images.allocine.fr/r_160_214/b_1_cfd7e1/medias/nmedia/18/72/82/16/19187639.jpg

Invictus
, "invaincu" en latin, est le titre d'un poème victorien de William Enerst Henley et du
dernier film de Clint Eastwood. Il s'agit du poème préféré de Nelson Mandela, héros du film.

En voici une traduction (trouvée ici):

Dans la nuit qui m'environne,
Dans les ténèbres qui m'enserrent,
Je loue les Dieux qui me donnent
Une âme, à la fois noble et fière.

Prisonnier de ma situation,
Je n'ai pas gémi ni pleuré.
Meurtri par les tribulations,
Je suis debout bien que blessé.

En ce lieu d'opprobres et de pleurs,
Je ne vois qu'horreur et ombres
Les années s'annoncent sombres
Mais je ne connaîtrai pas la peur.

Aussi étroit soit le chemin,
Bien qu'on m'accuse et qu'on me blâme
Je suis le maître de mon destin,
Le capitaine de mon âme.


Il s'agit donc d'un film humain, humaniste, issue de la formidable histoire de Nelson Mandela lorsqu'il devint président de l'Afrique du Sud. Une aventure généreuse mais réaliste qui se suffit à elle-même: c'est là où le bas blesse car le support est oublié. Le film est conventionnel dans sa forme, scolaire dans son ton. Cela peut aussi être son point fort: laisser telle qu'elle la grandeur du héros pour qu'on la saisisse dans sa réalité et que notre admiration ne soit pas manipulée.

Seulement voilà, on s'y ennuie terriblement. Rien ne surprend, tout est lisse et sans finesse. Les explications sont inutiles, la leçon est limpide. Heureusement il y a Morgan Freeman, qui joue un Mandela poignant. Mais sa lumière contribue encore plus à rendre les autres invisibles.

La fin est très décevante: le match va se terminer et tout est filmé au ralenti! C'est si gros, si lourd, que la magie ne prend pas. Le coup de sifflet qui libère le ralenti et les explositions de joie ne nous communiquent pas l'allégresse espérée.

Il faut de l'inspiration et de l'enthousiasme à mon peuple, nous confie Mandela au milieu du film, qui lui en manque cruellement. Lorsqu'un peu de musique se fait entendre, on se rappelle soudain que c'était cela qu'on était venu chercher: de l'émotion, un film qui transporte l'âme, pas de l'ennui!



Citation de l'article "La critique a-t-elle perdu tout sens critique?" publié dans Télérama (20 janvier 2010, n°3132): pour Oliver Assayas, cinéaste et anciennement critique aux Cahiers du cinéma, "une critique n'a d'intérêt que si elle pointe une certaine idée du cinéma" dans les films. Je ne cherche pas autre chose.
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16 janvier 2010 6 16 /01 /janvier /2010 15:58
Régalez-vous!

Jumping
Osamu Tezuka, Jumping, 1984:



Glenn le magnifique
Anna Erlandsson, Glenn the great runner, 2004:

 

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